Vous avez envie d’atteindre les sommets, mais l’air devient rare et votre corps réagit. Le mal aigu des montagnes (MAM) est la réaction la plus courante à une montée trop rapide. Pas besoin d’être un alpiniste chevronné pour le ressentir, il suffit d’une altitude supérieure à 2500 m et d’une ascension rapide. Dans les lignes qui suivent, je vous explique les signes à surveiller, comment éviter le problème et quoi faire si ça arrive.
Les symptômes du MAM apparaissent généralement entre 6 h et 48 h après le gain d’altitude. Le plus fréquent, c’est le mal de tête qui s’intensifie quand on bouge. Vous pouvez aussi sentir une fatigue inhabituelle, un manque d’appétit ou des nausées. D’autres signes comprennent un sommeil agité, une sensation de vertige ou un essoufflement à l’effort léger.
Si vous avez ces symptômes, ne les ignorez pas. Le corps vous indique qu’il n’est pas encore habitué à la moindre baisse d’oxygène. L’idée de « se forcer » n’est pas utile, cela ne fait qu’aggraver la situation.
Le moyen le plus sûr de prévenir le MAM, c’est de monter progressivement. Gagnez pas plus de 300‑500 m d’altitude vraie par jour et accordez-vous au moins une journée de récupération tous les 1000 m. Buvez beaucoup d’eau, évitez l’alcool et limitez les excitants comme le café. Une alimentation riche en glucides aide aussi votre corps à mieux utiliser l’oxygène.
Si les symptômes apparaissent, la première règle est de redescendre d’au moins 500 m ou de passer une nuit à moindre altitude. Cette réduction de l’altitude soulage rapidement la plupart des malaises. En attendant, reposez‑vous, hydratez‑vous et évitez les efforts physiques. Certains utilisent le paracétamol pour le mal de tête, mais ne prenez aucun médicament sans avis médical.
Dans les cas plus sévères (œdème cérébral ou pulmonaire) les symptômes s’aggravent : confusion, vomissements persistants, toux avec expectorations rosées ou difficulté à respirer. Là, il faut appeler les secours ou descendre d’urgence. L’oxygène supplémentaire, s’il est disponible, sauve souvent la mise.
En bref, le mal aigu des montagnes n’est pas une fatalité. En respectant un rythme d’ascension raisonnable, en s’hydratant et en restant à l’écoute de son corps, vous pouvez profiter des panoramas sans risque. Et si vous doutez, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé avant votre sortie. Avec ces conseils, les sommets deviennent accessibles, et votre aventure reste sûre et agréable.
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