Glaucome : définition, signes et prise en charge

Le glaucome, c’est la maladie qui attaque le nerf optique et qui peut entraîner une perte de vision irréversible si on ne s’en occupe pas rapidement. Beaucoup le confondent avec la simple fatigue oculaire, alors qu’il s’agit d’un problème de pression intraoculaire trop élevée ou d’une sensibilité du nerf à une pression normale. En bref, c’est un ennemi silencieux qui progresse sans douleur, mais qui se remarque souvent quand on constate une perte de vision périphérique.

Comment reconnaître les premiers signes ?

Le premier indice du glaucome, c’est souvent une diminution de la vision latérale. Vous aurez du mal à voir les objets sur les côtés, comme si votre champ de vision se rétrécissait progressivement. D’autres symptômes incluent des halos autour des lumières la nuit ou des maux de tête inhabituels après une lecture prolongée. Si vous avez des antécédents familiaux, un diabète ou une hypertension, le risque augmente, donc un examen de routine chez l’ophtalmologiste est crucial.

Un test simple, le tonométrie, mesure la pression à l’intérieur de l’œil. Si le résultat dépasse les 21 mmHg, votre médecin pourra recommander d’autres examens comme le champ visuel ou l’OCT (tomographie à cohérence optique) pour évaluer la santé du nerf optique.

Quelles sont les options de traitement ?

Il existe plusieurs approches pour contrôler le glaucome. La première consiste à réduire la pression intraoculaire avec des gouttes ophtalmiques contenant des bêta-bloquants, des prostaglandines ou des inhibiteurs de l’α‑agoniste. Ces gouttes sont généralement prises une à deux fois par jour et sont souvent très efficaces si vous les utilisez correctement.

Si les gouttes ne suffisent pas, votre ophtalmo peut proposer une intervention laser, comme la trabéculoplastie, qui améliore l’évacuation du liquide aqueux. En dernier recours, la chirurgie filtrante ou la mise en place d’un dispositif de drainage peuvent être envisagées pour les cas réfractaires.

Quel que soit le traitement choisi, le suivi régulier est indispensable. Un contrôle tous les trois à six mois permet de vérifier que la pression reste stable et que le nerf optique ne se détériore pas davantage.

En plus des traitements médicaux, adoptez des gestes simples pour protéger vos yeux : limitez le stress, pratiquez une activité physique régulière, évitez de fumer et consultez votre ophtalmologiste au moins une fois tous les deux ans même en l’absence de symptômes. Une alimentation riche en oméga‑3 et en antioxydants (poissons gras, noix, légumes verts) peut aussi contribuer à la santé de vos yeux.

En résumé, le glaucome est une maladie qui se développe lentement, mais qui peut être maîtrisée grâce à un dépistage précoce, un traitement adapté et un suivi attentif. Si vous avez des antécédents ou des facteurs de risque, n’attendez pas pour prendre rendez‑vous : mieux vaut prévenir que perdre la vue.