Apnée du sommeil : comprendre, reconnaître et agir

L’apnée du sommeil, c’est quand la respiration s’interrompt plusieurs fois pendant la nuit. On se réveille souvent sans le savoir, et on se lève le matin avec une fatigue qui ne part pas. Si vous avez du ronflement fort, des pauses de souffle ou des réveils fréquents, il est temps d’y porter attention.

Comment reconnaître les signes d’apnée du sommeil ?

Les signes les plus courants sont le ronflement très fort, les pauses de respiration que votre partenaire peut remarquer, une sensation d’étouffement nocturne et une somnolence excessive pendant la journée. D’autres indicateurs sont les maux de tête le matin, la difficulté à se concentrer et l’irritabilité. Si vous avez un indice de masse corporelle élevé ou une gorge étroite, le risque augmente.

Un test simple appelé polysomnographie, réalisé en laboratoire ou à domicile avec un appareil portable, permet de confirmer le diagnostic. Le médecin regarde le nombre d’interruptions respiratoires par heure (l’AHI). Un AHI supérieur à 5 indique une apnée légère, plus de 15 une forme modérée, et plus de 30 une forme sévère.

Quelles solutions existent pour traiter l’apnée du sommeil ?

La première étape est souvent de changer quelques habitudes : perdre du poids, éviter l’alcool le soir, dormir sur le côté plutôt que sur le dos. Ces gestes peuvent réduire le nombre de pauses respiratoires.

Si les changements de mode de vie ne suffisent pas, le traitement le plus répandu est le dispositif CPAP (pression positive continue). Un petit appareil souffle de l’air à travers un masque pendant le sommeil, maintenant les voies aériennes ouvertes. La plupart des utilisateurs constatent une amélioration rapide de la qualité du sommeil.

Pour ceux qui ne tolèrent pas le CPAP, il existe des alternatives comme les appareils à ventilation auto‑adjustée (APAP), les orthèses d’avancée mandibulaire (un appareil dentaire qui avance la mâchoire) ou, dans les cas très sévères, la chirurgie pour réduire les tissus de la gorge.

L’apnée du sommeil ne touche pas seulement le repos, elle augmente le risque d’hypertension, de troubles cardiaques et de diabète. Un sommeil interrompu met le corps sous stress, ce qui peut aggraver la santé à long terme. C’est pourquoi il ne faut pas l’ignorer.

En plus de perdre du poids, privilégiez une activité physique régulière, même une marche de 30 minutes par jour. Limitez les repas lourds avant le coucher et évitez les sédatifs qui relâchent les muscles de la gorge. Un oreiller ergonomique ou un dispositif anti‑ronflement peut aussi aider à garder les voies aériennes ouvertes.

Quel que soit le traitement choisi, le suivi régulier avec le professionnel de santé est essentiel. Un ajustement du dispositif ou un contrôle de l’AHI permet de s’assurer que le sommeil redevient réparateur.

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