Vous n’avez peut-être jamais entendu parler de la féodipine, mais elle se glisse discrètement dans la routine de centaines de milliers de Français chaque jour sous le nom commercial de Plendil. On entend beaucoup parler de tension artérielle un peu élevée autour de la cinquantaine : pas forcément de grands symptômes, mais le médecin, lui, voit venir les dangers. Les infarctus et les AVC ne préviennent pas, et les chiffres d’une étude de l’INSERM montrent qu’un adulte sur trois en France a une tension trop haute. On comprend vite que la pharmacie dope ses ventes de Plendil.
Comment agit Plendil sur l’organisme ?
Plendil n’est pas un remède miracle, mais il fait partie de la famille des inhibiteurs calciques. Concrètement, il va empêcher le calcium de pénétrer dans certains muscles de nos artères. Résultat : les vaisseaux sanguins se détendent, le cœur pompe moins fort, et la pression artérielle baisse. C’est efficace, ni plus ni moins. Cette action ciblée explique son succès auprès des médecins généralistes, parce qu’elle limite souvent les effets indésirables sérieux.
Dis-moi, as-tu déjà connu quelqu’un qui oublie souvent ses médicaments ? Mauvaise idée, car Plendil doit être pris tous les jours à la même heure pour garder la pression artérielle sous contrôle. Ce n’est pas rare de commencer avec une dose faible (à 5 mg) et d’augmenter si besoin, toujours sous surveillance. Le comprimé se prend sans croquer, avec un verre d’eau, sur un estomac vide ou après un petit-déj léger – mais surtout pas de jus de pamplemousse au menu : il peut décupler les effets du médicament.
Ce qui fait aussi la différence, c’est la rapidité d’action. La féodipine atteint son pic dans le sang au bout de 3 à 5 heures, puis elle fait son boulot pendant environ 24 heures. Les patients apprécient ce rythme parce qu’il suffit d’un seul cachet par jour, bien plus simple qu’une prise fractionnée tous les 8 heures.
On dit souvent que moins de contraintes, c’est plus de chances d’avoir des résultats. C’est pareil pour le suivi : la tension baisse parfois doucement, donc pas de panique si les chiffres restent hauts après une semaine. Le médecin adaptera la dose si nécessaire.
Principaux effets secondaires et précautions
Il faut aller droit au but : Plendil n’échappe pas aux effets secondaires, même si la majorité des gens le supporte bien. Tu remarques des chevilles qui gonflent ou des bouffées de chaleur ? C’est classique, car la détente des vaisseaux favorise la rétention d’eau dans les jambes. Parfois, des maux de tête ou des palpitations peuvent apparaître au début du traitement. Une étude menée à Lyon en 2022 sur 1 500 patients a montré que près de 10 % d’entre eux ont eu ce type de réactions transitoires, surtout la première semaine.
Si tu conduis ou manipules des machines, attention au vertige ou à la sensation de fatigue en début de traitement. Chaque organisme réagit différemment, mais il vaut mieux rester prudent les premiers jours.
Certains effets sont plus rares, comme les éruptions cutanées ou les douleurs gingivales. Si tu remarques quelque chose de bizarre, arrête et sollicite le médecin au plus vite. La liste est sur la notice, mais personne ne lit les petites lignes… alors mieux vaut en parler en vrai. Autre astuce : surveille le gonflement, surtout en période de chaleur, et surélève les jambes pour limiter ça.
Ce médicament est à éviter pendant la grossesse et l’allaitement, car la sécurité n’a pas été totalement prouvée. Attention aussi si tu as de gros soucis hépatiques – le foie doit métaboliser la féodipine, alors s’il tourne au ralenti, mieux vaut trouver une alternative.
Voici un petit résumé des effets signalés selon la fréquence, selon la base de données ANSM :
Effet secondaire | Fréquence |
---|---|
Œdèmes des chevilles | 10-15 % |
Bouffées de chaleur | 6-10 % |
Maux de tête | 5-6 % |
Palpitations | 3-5 % |
Éruptions cutanées | Moins de 1 % |

Bien utiliser Plendil au quotidien
Prendre son médicament tous les jours, c’est un vrai défi quand on n’a aucun symptôme d’hypertension. Il suffit d’un week-end improvisé ou d’un oubli pour que tout parte à la dérive. D’où l’idée de glisser la plaquette dans le sac ou à côté de la cafetière. Le médecin conseille souvent d’associer la prise au même geste, comme le premier café du matin.
Certains diront « je me sens bien, pourquoi continuer ? ». Les dégâts de l’hypertension sont invisibles, mais ils s’accumulent : le cœur s’épuise, les reins trinquent. C’est pour ça qu’il vaut mieux vérifier régulièrement la tension, surtout les premiers mois. N’hésite pas à investir dans un tensiomètre à la maison, ça donne un pouvoir concret sur sa santé.
Une bonne hygiène de vie potentialise aussi Plendil. Rien de révolutionnaire, mais limiter sel, alcool, et excès de poids, ça aide vraiment à faire baisser la pression. Le sport, même tranquille, améliore aussi l’efficacité du traitement. Une étude du CHU de Rennes a montré que les patients combinant activité physique régulière et traitement voient leur tension baisser deux fois plus vite.
Si tu prends d’autres médicaments, parles-en toujours avec le médecin. Certains traitements peuvent accentuer ou limiter les effets de Plendil. Surtout, fais gaffe aux anti-inflammatoires (type ibuprofène) qui montent la tension sans prévenir.
Voici quelques astuces concrètes :
- Mettre une alarme sur son téléphone chaque matin.
- Noter la prise sur un calendrier ou une appli santé.
- Éviter de stocker le médicament dans une salle de bain humide (risque d’altération).
- Demander à la pharmacie un pilulier si plusieurs traitements sont nécessaires.
- Écrire la dose sur la boîte pour éviter les confusions après un changement de prescription.
En utilisant ces petites astuces, tu réduis le risque d’oubli. Et tu assures une meilleure efficacité sur la durée.
Interactions et contre-indications : ne joue pas à l’apprenti chimiste
L’association de Plendil avec d’autres médicaments, c’est tout sauf anodin. Le fameux jus de pamplemousse, on l’a déjà cité, mais il est loin d’être le seul. Certains antibiotiques (comme l’érythromycine) ou antifongiques (type kétoconazole) peuvent augmenter la quantité de féodipine dans le sang, et du coup provoquer des effets indésirables plus forts.
Il faut aussi éviter d’associer la féodipine avec des traitements qui font baisser la pression, au risque de sentir la tête tourner ou de faire baisser la tension trop brutalement. Les bêtabloquants ou les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) sont parfois prescrits ensemble, mais sous surveillance médicale étroite.
Tu te demandes si le tabac ou l’alcool jouent un rôle ? Le tabac accélère la destruction de la féodipine, rendant le traitement moins efficace. Éviter la cigarette, c’est doubler la mise : meilleur contrôle de la tension, et moins de risques cardiovasculaires.
Les contre-indications ne concernent pas beaucoup de monde, mais elles existent. Antécédents d’allergie à la féodipine, problèmes cardiaques comme un rétrécissement aortique sévère, insuffisances hépatiques majeures… Vois avec le médecin à la moindre alerte.
Un cas bien concret : un patient à qui on donne de l’antifongique pour une mycose alors qu’il prend déjà Plendil peut, sans le savoir, mettre ses artères à rude épreuve. D’où l’intérêt d’avoir toujours la liste de ses traitements sur soi, en cas de visite chez un nouveau professionnel de santé ou aux urgences.

Plendil en pratique : prix, renouvellement, remboursement
Le prix du Plendil reste stable depuis plusieurs années en pharmacie : autour de 5 à 7 € pour une boîte selon le dosage. La grande majorité des mutuelles le remboursent, mais, en France, il est déjà pris en charge à 65 % par la Sécurité Sociale. Le pharmacien demande systématiquement une ordonnance. La boîte contient généralement 30 comprimés, soit un mois de traitement.
Il existe des génériques de la féodipine, qui portent le même principe actif mais coûtent souvent un peu moins cher. Certains patients préfèrent l’original, d’autres optent pour le générique sans problème. Au niveau efficacité, c’est équivalent, les deux passent par les mêmes contrôles de qualité stricts.
Renouveler son traitement, ça reste simple en France. Le médecin peut faire une ordonnance renouvelable pour plusieurs mois, mais pense à anticiper si tu pars en vacances ou que tu changes de région. Une bonne idée, c’est de garder une photo de l’ordonnance sur ton téléphone. Ce n’est pas rare de croiser des voyageurs coincés sans traitement à l’étranger.
Certaines pharmacies proposent même de préparer les piluliers hebdomadaires, ce qui aide les plus étourdis. Petit détail : en cas d’arrêt brusque (par oubli de plusieurs jours), la tension risque de remonter d’un coup, ce qui peut être risqué. Si cela arrive, consulte le médecin avant de reprendre le traitement comme si de rien n’était.
Voilà, Plendil s’insère dans la vie de plein de Français comme une routine santé pas glamour, mais sacrément efficace. Ce petit comprimé, mis au point dans les années 1980, a sauvé bien des cœurs fatigués. Si tu dois un jour y passer, retiens surtout : chaque détail compte, et la régularité, dans l’hypertension, fait toute la différence.