alt oct., 13 2025

Calculateur de risque d'infection au travail

Ce calculateur évalue le niveau de risque d'infection dans votre entreprise en fonction de facteurs clés de prévention. Entrez les informations pertinentes pour obtenir une analyse personnalisée et des recommandations adaptées à votre contexte professionnel.

Les infection au travail reviennent souvent dans l’actualité, que ce soit à cause de la grippe, du COVID‑19 ou d’une gastro‑entérite. Dans un bureau, un atelier ou un magasin, la diffusion d’un agent pathogène peut rapidement toucher plusieurs employés et impacter la productivité. Cet article décortique ce que sont les infections en milieu professionnel, montre comment les empêcher avant qu’elles ne surviennent, et détaille les actions à mener dès le premier cas détecté.

Points clés

  • Identifier les sources les plus fréquentes d’infection dans un environnement de travail.
  • Mettre en place des mesures d’hygiène simples mais efficaces (lavage des mains, désinfection des surfaces, ventilation).
  • Équiper le personnel d’EPI adaptés et former les équipes à leur usage.
  • Développer un protocole de réponse : détection, isolement, communication et suivi.
  • Contrôler régulièrement la conformité grâce à des audits et des indicateurs de santé.

Comprendre les infections au travail

Infections au travail sont des maladies causées par des agents infectieux (virus, bactéries, champignons) qui se propagent dans un cadre professionnel. Elles touchent tous les secteurs, mais les risques varient selon la densité de contacts, la nature des tâches et les conditions d’hygiène. En France, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie rapporte que près de 15% des arrêts maladie sont liés à des infections transmissibles.

Les principales voies de transmission sont :

  • Les gouttelettes respiratoires (rhume, grippe, COVID‑19).
  • Le contact direct avec des surfaces contaminées (poignées de porte, claviers).
  • Les voies orales (aliments contaminés, boissons partagées).
  • L’air contaminé dans des espaces mal ventilés.

La Santé au travail vise à préserver le bien‑être des salariés en réduisant ces risques grâce à des politiques de prévention, de suivi médical et de formation.

Principes de prévention

Une prévention efficace repose sur trois piliers : hygiène, organisation et protection.

Hygiène des mains et des surfaces

Le lavage des mains avec du savon pendant au moins 20secondes reste la mesure la plus rentable. Dans les locaux où l’accès à l’eau est limité, des solutions hydroalcooliques contenant au moins 70% d’éthanol sont recommandées. Les surfaces fréquemment touchées (poignées, écrans, téléphones) doivent être désinfectées plusieurs fois par jour à l’aide de produits certifiés par l’ANSM.

Protocole de désinfection décrit les produits à employer, le temps de contact requis (généralement 1 à 5minutes) et la fréquence en fonction du trafic.

Équipement de protection individuel (EPI)

L’utilisation d’EPI adaptés (masques filtrants, gants, lunettes de protection) dépend du risque identifié. Pour les activités où l’on manipule des produits biologiques ou des déchets médicaux, les masques FFP2/FFP3 sont obligatoires. Une formation pratique garantit que le personnel sait mettre et retirer les équipements sans se contaminer.

Équipement de protection individuel doit être fourni par l’employeur, stocké dans un lieu sec et contrôlé régulièrement pour détecter l’usure.

Ventilation et aménagement de l’espace

Un bon renouvellement d’air diminue la charge virale en suspension. Les systèmes de ventilation mécanique doivent être entretenus selon les préconisations du Ministère de la Transition Écologique: filtres HEPA, débit minimum de 6renouvellements d’air par heure dans les espaces fermés. Dans les petites pièces, l’ouverture des fenêtres plusieurs fois par jour reste une solution simple et efficace.

Vaccination et programmes de santé

Encourager la vaccination antigrippale et, le cas échéant, la vaccination contre le COVID‑19, réduit de façon mesurable le nombre d’absences. Le Vaccination en entreprise se fait généralement sur rendez‑vous, avec l’appui du service de santé au travail.

Organisation du travail

Le télétravail, lorsqu’il est possible, limite les contacts directs et constitue un levier de prévention. Pour les équipes en présentiel, le fractionnement des pauses, la limitation du nombre de participants aux réunions et l’utilisation de salles de réunion équipées de systèmes de purification d’air sont des mesures complémentaires.

Télétravail doit être intégré dans le plan de continuité d’activité, avec des outils de suivi de la charge de travail et de la santé mentale.

Vue isométrique d’un espace de travail avec stations de lavage, EPI et systèmes de ventilation.

Réponse en cas d’infection détectée

Lorsque qu’un salarié présente des symptômes ou qu’un test de dépistage est positif, l’entreprise doit réagir rapidement pour éviter la propagation.

Détection et isolement

Le premier signal vient souvent d’une auto‑déclaration ou d’un dépistage réalisé par le service de santé au travail. Le salarié concerné doit être mis en isolement immédiat, avec un suivi des contacts proches au sein de l’entreprise.

Communication interne

Une information claire, factuelle et non alarmiste doit être diffusée à tous les employés (mail, affichage, intranet). Le message précise les mesures prises, les consignes de prévention et les modalités de prise en charge pour les personnes potentiellement exposées.

Gestion de crise

Le Législation du travail impose à l’employeur de mettre en œuvre un plan de prévention des risques professionnels (PPR) et d’informer le CHSCT ou le CSE. En cas d’épidémie, le comité d’entreprise peut être mobilisé pour ajuster les horaires, les effectifs et organiser le remplacement des salariés absents.

Suivi médical et retour au travail

Le salarié doit être suivi par le médecin du travail qui valide le retour après résolution des symptômes et, le cas échéant, après un test de contrôle négatif. Un accompagnement psychologique peut être proposé pour gérer le stress lié à la maladie.

Élaboration d’un protocole complet

Un protocole efficace regroupe les étapes suivantes, présentées sous forme de checklist :

  1. Identification des agents infectieux à risque (grippe, COVID‑19, gastro‑entérite).
  2. Évaluation du niveau d’exposition selon les postes (contact direct, travail en équipe).
  3. Définition des mesures de prévention (hygiène, EPI, ventilation).
  4. Plan de formation du personnel (durée, supports, fréquence).
  5. Procédure de dépistage et de notification des cas suspects.
  6. Processus d’isolement et de suivi des contacts.
  7. Stratégie de communication interne et externe.
  8. Modalités de retour au travail et de suivi post‑infection.

Ce document doit être revu chaque année ou à chaque évolution des recommandations de santé publique.

Outils d’évaluation et indicateurs de suivi

Pour mesurer l’efficacité des actions, plusieurs indicateurs clés sont utiles :

  • taux d’absentéisme lié aux infections (nombre d’arrêts / nombre total d’employés).
  • nombre de cas détectés vs nombre de tests réalisés.
  • pourcentage de conformité aux protocoles d’hygiène (audit mensuel).
  • taux de vaccination parmi les salariés.

Un tableau de bord accessible aux responsables RH et à la direction facilite la prise de décision rapide.

Travailleur isolé dans une salle séparée, accompagné d’un professionnel de santé, illustrant la réponse à une infection.

Tableau comparatif : prévention vs réponse

Différences majeures entre les stratégies de prévention et les stratégies de réponse
Aspect Prévention Réponse
Objectif principal Éviter l’apparition du pathogène Limiter la propagation après détection
Actions clés Hygiène des mains, ventilation, vaccination, EPI Isolement, dépistage, communication, suivi médical
Responsable Service hygiène & sécurité, direction Service santé au travail, DRH, management
Temporalité Continue, planifiée Urgente, réactive
Coût Investissement initial (EPI, formation) Coût immédiat (tests, remplacements)

Cas pratiques illustratifs

Cas 1: Grippe saisonnière dans un bureau de 30 personnes

  • Détection: deux employés donnent des symptômes le même jour.
  • Action: mise en isolement à domicile, tests rapides, désinfection des espaces communs.
  • Prévention renforcée: distribution de masques FFP2, rappels d’hygiène des mains, promotion du vaccin antigrippal.
  • Résultat: limité à 5 cas, absence moyenne de 3jours.

Cas 2: Outbreak de norovirus dans une cuisine d’entreprise

  • Déclencheur: plusieurs salariés présentant des vomissements.
  • Réponse: fermeture de la cuisine 48h, nettoyage deep‑clean avec désinfectant à base de chlore, suivi sanitaire par le médecin du travail.
  • Mesure préventive post‑crise: formation aux bonnes pratiques d’hygiène alimentaire, mise en place de stations de lavage des mains à proximité des zones de préparation.

Questions fréquentes

FAQ

Comment choisir le bon masque pour le bureau ?

Pour un environnement où le risque de transmission respiratoire est modéré, un masque chirurgical à 3plies suffit. Si l’on veut une protection supplémentaire (ex. : contacts avec du public), le masque FFP2 est recommandé, à condition qu’il soit correctement ajusté.

À quelle fréquence faut‑il désinfecter les surfaces communes ?

Les zones à fort trafic (poignées, bureaux, imprimantes) doivent être désinfectées au moins trois fois par jour. En période d’épidémie, on recommande un nettoyage toutes les deux heures.

Que faire si un salarié refuse la vaccination ?

L’employeur peut informer le salarié des risques et des bénéfices, proposer une vaccination sur site et, si le refus persiste, envisager des mesures de protection alternatives (EPI, télétravail) tout en respectant le droit du travail et la liberté de santé du salarié.

Quel rôle joue le comité social et économique (CSE) dans la gestion des infections ?

Le CSE participe à l’élaboration du plan de prévention, assure la diffusion de l’information auprès des salariés et peut proposer des suggestions d’amélioration concernant les mesures d’hygiène et d’organisation du travail.

Comment mesurer l’efficacité des mesures mises en place ?

En suivant les indicateurs cités plus haut (taux d’absentéisme, nombre de tests positifs, conformité aux audits). Une baisse continue de ces métriques indique que les actions sont efficaces.